Huerta La Cuna

Auparavant, les terres étaient inoccupées, à l'état d'abandon. Dans un premier temps, des cultures maraichères ont été mises en place, comme par exemple l'asperge, l'artichaut, le piment de Piquillo, etc. Puis, dans un deuxième temps, des arbres ont été plantés et le jardin a été aménagé. Ainsi, plusieurs essences arborées ont été plantées, en particulier des pêchers, des pommiers et quelques cerisiers et fraisiers en hydroponie avec de la tourbe ou la fibre de coco comme substrat. Un petit espace est réservé pour la culture de tomates, de poivrons, de concombres, etc. Entre les alignements d'arbres, des cultures maraichères saisonnières sont conduites, ce qui permet d'obtenir un système multi-strates. Actuellement, la commercialisation se fait en circuit court, fidélisant ainsi une clientèle à la recherche de produits de qualité. L'emballage et la mise en conserve de la production sur place, ainsi que la vente directe dans une petite boutique construite à côté de l'exploitation, permettent d'apporter une réelle valeur ajoutée aux produits.

• Ainsi, un terrain inoccupé et non productif s'est transformé en exploitation agricole combinant cultures fruitières et maraichères, permettant de dégager un revenu familial et qui, au fil du temps, a évolué vers une agriculture biologique plus durable, plus respectueuse de l'environnement et dont les produits sont mieux valorisés sur le marché.
• De plus, la famille de Ramón et Carmen a pu s'installer sur le domaine agricole pour y vivre.

L'agriculteur s'est formé en travaillant en France et en apprenant par ses propres moyens. Le travail de la terre est quelque chose d'essentiel pour lui. Ce cas est rare, les jeunes quittant généralement les villages pour aller travailler en ville. L'agriculteur a également suivi des cours sur l'application des pesticides, la manipulation des aliments, l'horticulture, etc. L'Administration a participé à la construction du bâtiment et des serres. Cette étude de cas permet d'illustrer l'impact que peuvent avoir les aides territoriales grâce au programme LiderA et la mise en place des Groupes de Développement Rural sur la province de Jaén. Description des techniques utilisées pour mettre en place le système agroforestier Les arbres fruitiers sont plantés en ligne, de façon à pouvoir optimiser le travail et obtenir une rentabilité suffisante. Il y a 800 pêchers et 700 pommiers, alignés "à la française", taillés en haie de manière à protéger les cultures intercalaires. Les tomates et autres cultures horticoles sont semées dans la ligne de plantation. Difficultés/Enjeux

• Les principales difficultés sont liées à la commercialisation : les exigences de l'Administration en matière de vente et le fait que les marchés soient ouverts aux produits extérieurs rendent la vente des produits complexe.
• La concurrence déloyale pose aussi problème.

 

Voici un exemple supplémentaire de personnes sensibilisées à l'environnement, qui décident de laisser derrière elles les pratiques traditionnelles et l'utilisation de produits phytosanitaires, pour se consacrer à une agriculture plus durable et meilleure pour la santé humaine. De plus, la production est aussi plus rentable, car les produits ont une plus grande valeur ajoutée. Perspectives Les arbres morts à cause des maladies sont replantés, et l’environnement est amélioré afin de laisser un héritage aux enfants. Jusqu'à présent, ce qui est produit est vendu, et le projet est viable. L'entreprise est consolidée afin d'assurer sa pérennisation.

Le chemin n’a pas été facile, et des conseils agronomiques extérieurs ont été nécessaires pour réussir. Conseil de l’agriculteur "Quiconque veut se lancer dans un tel projet doit être conscient des difficultés et des sacrifices nécessaires, tant sur le plan physique que sur le pari économique que cela représente. Un temps de réflexion approfondie est recommandé avant de se lancer."